Aspects de la vie sociale | L’emprise de la
Religion
| Moyens d’existence du
clergé | Dîmes
Elles constituent la principale ressource du
clergé.
Elles datent de 587, sont obligatoires en
conscience mais pas du point de vue juridique. Ceux qui refusent de payer sont
frappés d’excommunication majeure.
Ce ne sont que des sanctions spirituelles, ce
qui explique que dans la pratique elles
ne sont pas payées régulièrement.
Au début, l’évêque est le seul bénéficiaire de
toutes les dîmes. Plus tard, il devra les partager avec les curés, les clercs
et les églises.
Mais il continuera à percevoir les ¾ ou au moins la moitié de ces dîmes.
En principe elles se payent en deux
termes : une moitié à la Saint Michel (29/09), l’autre moitié à Noël.
La dîme porte sur le blé, le seigle, l’orge, le
millet, le vin, le lin, le chanvre, les fromages et le petit bétail (cabris,
agneaux, porcs, veaux) et sur le fer pour les forgerons.
Pour les grains, le pourcentage s’élève au 1/10ème
déduction faite des semences. Pour le bétail, les pauvres qui n’arrivent pas à
10 bêtes ont leur imposition diminuée de moitié, et en dessous de 5 bêtes, ils
sont totalement exemptés.
Pour les fromages, la dîme est perçue en avril,
mai, juin, juillet, à raison de 1 pour 10.
CASANOVA[1] indique
qu’au milieu du 18ème, le produit de la dîme à BASTELICA est de 850
lires.
1389 = 112 lires
1686 = 440 lires