Aspects de la vie sociale…| Le
Mode de Vie | Alimentation
L’officier
de PICARDIE[1]
note que : « les
plus riches parmi les habitants ne
consomment et ne dépensent pas plus, ne vivent pas mieux et ne sont pas mieux vétus. »
L’alimentation
est essentiellement basée sur la châtaigne et se nombreuses utilisations. On
mange du pain de châtaignes ou d’orge. Les plus aisés mangent du pain de blé.
BIGOT
[2] :
Le caractère distinctif du régime
alimentaire de la famille est la simplicité dans la préparation, le peu de
recherche dans ce qui fait l’objet de l’alimentation.
Les
céréales et les châtaignes sont moulues dans des moulins à eau, nombreux à BASTELICA.
Certaines
familles possèdent un four jouxtant leur maison. Il le mette, contre redevance,
à la disposition de ceux qui n’en ont pas.
Autres
aliments de base : Laitages, viandes de porc, produits de la chasse et de
la pêche, soupe à l’eau ou à l’huile.
Le
sel, monopole de l’Etat est très cher, et Paul ARRIGHI [3]
observe avec raison que pour une communauté vivre en économie fermée c’est n’avoir
que le sel à acheter. On a vu dans l’étude économique que ce n’est pas le cas
de BASTELICA qui se procure, hors de son territoire, beaucoup d’autres
produits.
Ce
qui caractérise donc la nourriture c’est sa sobriété, sa frugalité.
BIGOT:
L’habitant de BASTELICA est
naturellement d’une sobriété remarquable. Il se contente de pain, de châtaignes
avec un verre d’eau. A son pain, il
ajoute un morceau de viande salée ou un morceau de fromage. Cependant, il est poussé
à l’ivrrognerie, justement parce que la vigne ne
pousse pas dans sa commune.
Le
TERRIER de BASTELICA confirme cette frugalité. Ils consomment peu pour leur subsistance comme pour leur entretien.
[1]
Mémoire d’un officier du régiment de PICARDIE
BSSHNC 1889 page 201
[2]
Maximilien BIGOT : Paysan Corse en communauté. Berger, porcher des
montagnes de BASTELICA, d’après les renseignements recueillis sur les lieux en
1869. BASTIA 1971 pages
28/29
[3]
Paul ARRIGHI : la vie quotidienne en CORSE au XVIIè siècle
PARIS 1970