La Vie économique | Les productions| Les produits agricoles| La Vigne et les autres productions
Elle ne joue qu’un rôle
négligeable pour l’économie de BASTELICA. Cependant, le peu qu’il y a se trouve
à la plaine.
Ce qui caractérise la
culture de la vigne, c’est l’archaïsme des méthodes. Le plan TERRIER précise
qu’elle se fait une fois tous les deux ans et que, la plupart du temps, les
ceps ne sont pas taillés. Les exploitants n’ont ni cuve ni pressoir et ils foulent
le raisin dans un bassin au milieu de la vigne.
Le territoire de
BASTELICA ne comporte pas d’oliviers.
Les légumes secs ne
jouent qu’un rôle d’appoint.
BIGOT[1]
souligne cependant quelques productions en marge de l’agriculture, mais
relativement importantes pour BASTELICA.
« Le territoire
produit du lin d’excellente qualité… Il est roui dans des fosses remplies de
l’eau des ruisseaux que l’on détourne afin de ne point empoisonner les
bestiaux, puis il est foulé à la main, et quand il est réduit en filasse, il
est filé en quenouille par les femmes et les filles du pays…Le pays est tout à
fait apte à la culture du mûrier même dans la montagne… Les vers à soie qui y
éclosent font des cocons de première qualité…..L’apiculture ne demande qu’à
être encouragée. Le miel est riche et odorant, la cire blanchit au soleil pendant l’hiver. »
Une étude de production
serait bien incomplète sans quelques données chiffrées. Il est très difficile
d’en trouver au 17ème et 18ème siècles. Cependant un
document de la fin de la période permet de combler partiellement cette lacune.
Etat des récoltes à
BASTELICA[2].
1772-1773
Barils de vin 21,3[3]
Châtaignes 16.727 bacini
Tabac 106 livre
Foin 888 quintaux
Grains 2448 bacini
Orge 5.624 bacini
Seigle 811 bacini
1774
Blé 720 mezzini
(3ème production de la pieve de CAURO, derrière CAURO
et ECCICA-SUARELLA)
Orge 1.200 mezzini
Seigle
120 mezzini
1775
Blé 165 mezzini
Orge 1.510 mezzini
Seigle 1.120 mezzini
Châtaignes 1.200 mezzini
Sur la production agricole à BASTELICA, LE
TERRIER tire les conclusions suivantes :
« Non seulement il reste beaucoup à
faire pour mettre en valeur tout ce qui est susceptible, mais on est encore
bien loin d’employer la bonne manière de travailler la terre et d’en tirer le
meilleur parti possible. »
Les conditions naturelles peu favorables aux
céréales, les productions insuffisantes, font que la vie agricole à BASTELICA
se fait dans le cadre d’une polyculture vivrière limitée aux besoins familiaux.