La Vie économique| Le Terroir | Organisation économique
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BASTELICA |
BASTELICA A LA PLAINE |
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SUPERFICIE |
En arpents |
29 658,69 verges |
4 241,61 verges |
En hectares |
12 454 |
1 781 |
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QUANTITE D’ARPENTS
SUIVANT L’ETAT DE CULTURE |
- Cultivé |
5 728,04 |
674,45 |
- Inculte, cultivable |
11 428,52 |
3 156,56 |
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- Inculte, bon en pâture |
8 146,02 |
349,10 |
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- Incultivable, rochers |
4 356,11 |
61,50 |
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TOTAL |
29 658,69 |
4 241,61 |
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DETAIL DU TERRAIN CULTIVE EN |
- Oliviers |
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- Vignes |
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11,44 |
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- Bois, châtaigniers |
5 626,01 |
74,78 |
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- Plantes annuelles |
102,03 |
558,23 |
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TOTAL |
5 728,04 |
674,45 |
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QUANTITE DE TERRAIN INCULTE ET CULTIVABLE EN |
- Oliviers |
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- Vignes |
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- Bois, châtaigniers |
135,66 |
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- Plantes annuelles |
11 292,86 |
3 156,56 |
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TOTAL |
11 428,52 |
3 156,56 |
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QUANTITE DE PIEDS |
- Oliviers |
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- Muriers |
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ROBIQUET[2]
reprend les résultats du TERRIER, mais arrive à un travail plus clair avec des
chiffres de superficie relative[3],
mais pour l’ensemble du territoire y compris la plaine.
- Terrains
cultivés :
Vignes = 29
Châtaigniers = 176
Bois =
957
Grains = 159
Prés =
28
TOTAL = 1 349
- Terrains, incultes, cultivables :
Châtaigniers = 23
Grains = 5 360
TOTAL = 5 383
- Terrains qui ne sont pas susceptibles de culture :
Pâturages = 2 125
Eaux = 6
Roches = 1 137
TOTAL = 3 268
Quelles conclusions
tirée de cette série de chiffres ?
Un tiers du territoire
de BASTELICA est impropre à la culture ; ces grands pâturages naturels,
bien arrosés, malgré l’abondance des roches, sont le domaine de l’élevage
transhumant.
Sur les deux tiers qui
restent de terrains cultivables, les 4/5ème sont incultes et
cultivables, très peu en châtaigniers car ils abondent sur le territoire, la
presque totalité en grains, parce qu’ils ont insuffisants.
Quant aux terres
cultivées, qui représentent environ 1/5ème des terres cultivables,
les châtaigniers arrivent avant les grains, avec un peu de vigne à la plaine,
l’essentiel étant constitué de bois ou les porcs trouvent des glands à volonté.
Dans cette économie de
subsistance, les cultures ont leur place, surtout les châtaigniers qui
représentent avec l’élevage l’essentiel des ressources du village ; le peu
de vignes doit suffire aux besoins des habitants malgré les techniques
rudimentaires. L’emprise de la vie pastorale se manifeste avec l’importance des
bois et des pâturages, auxquels on peut même joindre les arpents de rochers ou
seules chèvres peuvent s’agripper.
La plaine est
constituée de terres labourées et de vastes friches réservées au bétail. Nous
verrons qu’entre la plage et la montagne, un genre de vie original basé sur la
transhumance avec une émigration hivernale agricole impose à la population un
système économique particulier.
Les conditions
topographiques et climatiques sont plus favorables aux troupeaux qu’aux
cultures favorisent naturellement la transhumance, basée sur la nécessité de
posséder deux types de pâturages : ceux d’hiver à la plaine, ceux d’été
sur le plateau montagneux.
Pour envisager une
économie, il ne suffit pas de connaître la terre et ses ressources, ni même le
travail fourni par l’homme. Ce qui importe aussi, c’est l’influence de ceux qui
détiennent le pouvoir politique, c’est à dire "l’état occupant" qui
directement ou indirectement a pesée lourdement sur
les communautés corses.
[1] D’après le plan TERRIER
[2] M.F. ROBIQUET : « Recherches historiques et statistiques sur la CORSE » PARIS 1885
[3] C’est-à-dire le nombre de dix-millièmes de la superficie totale d’un territoire . Par exemple, 24 signifie sue les 24/10.000 du territoire ont reçu telle culture, soit 24m² /hectare)