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L’administration
Française intervient systématiquement dans l’agriculture par des mesures
législatives prises généralement après enquête et par une importante aide
technique. Cette politique va dans le même sens que celle de GENES.
Défrichement et assèchement, emblavure et arboriculture.
Elle s’intéresse
particulièrement aux châtaigniers. Un arrêté du Conseil du 24 juin 1771
interdit de planter des châtaigniers dans aucun terrain de l’île susceptible
d’être ensemencé en blé ou autres grains, d’être converti en prairie naturelle
ou artificielle, ou planté de vignes, d’oliviers ou mûriers.
Par la suite, on se
rend compte que le terrain qui est occupé par des châtaigniers en montagne n’est
pas apte à porter d’autres cultures. L’arrêt de 1771 est révoqué en 1773, et le
châtaignier est réhabilité. Une prime de 4 sols pour chaque châtaignier
nouvellement planté est promise, à condition qu’il n’occupe pas la place
d’autres cultures.
Les mesures
champêtres :
Un arrêté du Conseil Supérieur daté du 1er mars 1774
interdit aux particuliers d’affermer les herbages de leur terrain non clos à
des bergers. Les officiers municipaux, même avec l’accord des propriétaires, ne
peuvent affermer des pâturages pour y faire pacager des troupeaux de chèvres, à
moins que les terrains ne soient incultes, abandonnés ou éloignés se 300 pas au moins des vignes, bois, champs, prés et
autres lieux cultivés.
Mais ces règlements ne
sont pas respectés, les particuliers, les officiers municipaux, les
propriétaires et les bergers seront solidairement responsables des dommages
causés par les animaux. Ils ne peuvent pas affermer ces terrains pour y faire
paître des troupeaux de porcs, à moins que leur propriétaire ne les parque et
clôture le morceau de terre.
Conditions également
très sévère pour le pacage des
chèvres : il faudra les tenir en laisse.
En juin 1789, on envoie
au ministre un autre projet d’édit sur les mesures champêtres de la police des
campagnes.
Abolition du libre
parcours, les héritages pourront être clos à condition que cette clôture ne
porte pas préjudice aux bestiaux. Pour paître sur les communaux, les bestiaux
doivent être réunis en bandes et des bergers communaux seront désignés pour
garder le bétail qui est enduite amené à l’étable. Une étable doit être
construite dans chaque communauté.
Il ne doit pas y avoir
de bétail dans les vignes, sauf des moutons et des chevaux quand le Podestat
jugera qu’elles sont assez hautes et assez solides pour ne pas être
endommagées.
Un effort est fait pour
le gros bétail. Un arrêt du Conseil de 1771 accorde une prime pour toute tête
de bétail introduite dans l’île dans l’année suivante, les bovins étant
exemptés de tout droit d’entrée.
Un autre arrêt du Conseil
du 18 juillet 1773 décide que les bestiaux employés au labourage seraient
affranchis de la subvention. On se préoccupe également des maladies qui peuvent
toucher les bestiaux, et des vétérinaires sont envoyés en CORSE entre 1780 et
1781.
Finalement, quelle a
été la portée de la politique économique de la France ?
Les doléances les plus
nombreuses de l’époque concernant
l’agriculture, les communautés réclament de nouvelles mesures d’encouragement
et de développement.
Les lois qui existent
ne sont d’aucune efficacité dans la pratique. En dépit d’efforts incontestables
pour améliorer l’agriculture, les administrateurs français n’obtiennent que des
résultats partiels. L’élevage continue à souffrir des atteintes de plus en plus
évidentes de l’individualisme agraire qui tend à tout sacrifier aux cultures.
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